La pensée du jour

Lâchez prise, ils jouent !

Mesdames, quand en réunion ces messieurs, qui ne sont que d’anciens petits garçons, s’affrontent et s’empoignent dans des combats rituels, souvenez-vous ! Souvenez-vous du « Petit Deborah Tannen illustré » n°1, ils jouent ! Imaginez-les dans un bac à sable, ou plus tard sur un terrain de rugby. N’absorbez pas leur tension ! Vous l’absorbez au niveau du plexus ! Et c’est la crise d’aérophagie et le ventre ballonné, toujours peu élégant, qui arrivent. Vous l’absorbez et votre rythme cardiaque s’accélère, votre respiration se raccourcit et la migraine se pointe ! Vous l’absorbez et vous serrez les mâchoires, creusant la ride du lion que vous vous devrez ensuite de botoxer !

Non, stop ! Lâchez prise ! Les enfants jouent, c’est tout, profitez-en pour vous éloigner un instant du bac à sable. Respirez  à fond, écoutez votre respiration. Relâchez les mâchoires, laissez la langue devenir molle dans votre bouche. Ecoutez les bruits à l’extérieur de la pièce. Sentez le contact de votre corps sur le fauteuil, les bras, le dos, les cuisses. Sentez vos pieds dans vos chaussures Louboutin, si jolies.

Faites une rotation de la conscience (mais oui, ma chère !) en partant de l’arc des sourcils, les yeux, le nez, les oreilles, la bouche, le menton, le visage, tout le visage. Descendez lentement vers les épaules, les bras, le coude, la main, chaque doigt. Poursuivez avec votre petit ventre rond, les jambes, les pieds, chaque doigt de pied. Revenez lentement vers les bruits à l’intérieur de la pièce. Ils ont fini ? Bien sur, vous le savez bien, ils finissent toujours par se calmer. Vous pouvez alors prendre la parole, souriante, calme, détendue. Votre voix est douce, votre front lisse. Maintenant ils vont vous écouter.